Savant mélange de l’esthétique sobre, fonctionnelle et minimaliste des influences du Bauhaus, de Le Corbusier ou Auguste Perret et de la créativité colorée, aérienne et solaire de l’école brésilienne, propre à Oscar Niemeyer, Royan bouscule les codes.
Son architecture, longtemps décriée, semble être l’objet d’un regain de fascination.
Laboratoire de formes et de lumière
Entre lignes tendues et courbes libres, béton brut et jeux de lumière, la ville se dévoile dans un équilibre étonnant entre rigueur géométrique et sensualité architecturale. Royan n’est pas une carte postale figée, mais un paysage urbain en mouvement, où le modernisme des années 50 dialogue subtilement avec des influences plus exotiques.
Certains bâtiments emblématiques _ le marché central, l’église Notre Dame, Le Palais, certaines villas _ expriment cette tension entre formalité et audace formelle. Ici, le béton se fait poétique, presque sculptural. Là, une façade en moucharabieh dialogue avec les brise-soleil tropicaux.
Royan inspire une nouvelle génération de créateurs, de photographes, d’architectes et de décorateurs à l’instar de Florence Deau, Clémence Joséphine Touzet ou Adrien Lahaye. Il ne s’agit plus seulement de patrimoine, c’est un terrain d’étude, une palette esthétique, un champ d’expérimentation.
